À sec
mercredi 11 septembre 2024
31 juillet 2024
Il suffit d’une seule sécheresse, de lac ou de rivière (comme l’Audeux, vue en mai), pour tuer l’intégralité des formes de vie qui y vivaient depuis des millénaires.
*
Je n’ai pas encore vu la cérémonie d’ouverture des JO, seulement des vidéos extraites. Certaines font du bien à voir. Par son symbole, la compétition étant retransmise sur toute la planète, l’inclusion qui fait partie des images, l’égalité, est alors visible partout comme un possible, une liberté à atteindre. Cependant que les événements qui vont avoir lieu sont possibles après un scandale social, déplacement forcé de milliers de familles, et économique, le coût de ces événements, toujours des milliards pour ça, comme pour nettoyer la Seine sans garantie que ça fonctionne. Les structures temporaires placées en ville, c’est toujours ça de dépenser en moins qu’un stade qui aurait été en ruine dans cinq ans.
La Société du spectacle, Guy Debord :
12
Le spectacle se présente comme une énorme positivité indiscutable et inaccessible. Il ne dit rien de plus que ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît ». L’attitude qu’il exige par principe est cette acceptation passive qu’il a déjà en fait obtenue par sa manière d’apparaître sans réplique, par son monopole de l’apparence.13
Le caractère fondamentalement tautologique du spectacle découle du simple fait que ses moyens sont en même temps son but. Il est le soleil qui ne se couche jamais sur l’empire de la passivité moderne. Il recouvre toute la surface du monde et baigne indéfiniment dans sa propre gloire.
*
Si la gauche et surtout l’extrême-gauche n’avaient pas comme talon d’Achille cet antisémitisme un peu flou, latent, dans le déni, la droite n’aurait pas pu l’utiliser comme point faible et attaquer dessus comme elle l’a fait pendant la campagne des législatives, si facilement et, y compris, malhonnêtement.
Mon député est concerné par ça. Depuis le 7 octobre, il sait très bien dénoncer les attaques de l’armée israélienne, le génocide en cours, très bien, et il le faut. Mais il reste muet sur le massacre d’innocents par le Hamas, et les otages toujours retenu·es. Alors qu’on peut, on doit en fait, dire les deux horreurs, dire les deux fascismes qui s’affrontent. Sinon, on a choisi, en l’occurrence une théocratie qui, si elle obtient victoire, pouvoir, reconnaissance, continuera de faire souffrir celleux qu’on prétend défendre. Les mots de Free Palestine que l’on voit sur les murs doivent vouloir dire : Free Palestine from war and from Hamas.