Au dos du centre
vendredi 1er mars 2024
1er février 2024
J’ai pris un rendez-vous chez une orthoptiste pour en savoir plus sur une rééducation, ou n’importe quoi je ne sais pas. Il existe un autocollant dont chaque strie est un prisme. J’essaye ce système qui dévie la lumière et me fait voir les choses loin en un seul exemplaire. Cependant qu’aucune rééducation ne pourra améliorer l’état du nerf (encore qu’elle n’a pas l’air sûre à 100%, mais c’est parce qu’on ne sait pas exactement ce que j’ai : le nerf est-il bloqué, détruit, interrompu ?) Au loin, par sa fenêtre, je vois un lampadaire net, enfin, pas tout à fait : tout est entouré d’un léger halo arc-en-ciel dû à la diffraction, mais ce n’est pas double. Je ne comprends pas pourquoi on ne m’a pas tout expliqué, tous les possibles, la petite arborescence de ce que je peux avoir et des choses possibles à faire. C’était peut-être inutile, et ma venue dans ce cabinet l’est tout autant, mais cette personne ne veut pas me dire qu’il n’y a rien à faire ?
Il y a un centre commercial, et je dois passer derrière, ce qu’on ne fait jamais. On voit toujours le nom énorme posé sur le toit, éclairé la nuit, les quelques vitrines s’il y a un restaurant ou une boulangerie, et le mur métallique gaufré et coloré. Derrière, c’est béton et lisse, aérations diverses, portes de hangar coulissantes, plots de béton pour ne pas se garer. De l’autre côté de la rue, des immeubles ont ce point de vue. Sans aucun rapport, je pense au fait que ce quartier, dans cette ville, va faire partie du test écoliers en uniforme à la rentrée, si le pays n’a pas brûlé de ras-le-bol avant.