Blob

30 octobre 2023

J’apprends qu’un blob, ce petit être unicellulaire, peut réellement doubler de surface d’un jour à l’autre. S’il mesure un centimètre carré le premier jour, dans de bonnes conditions [1], il fera 2 cm² le lendemain, 4 le jour suivant, bref, le 62^eme jour il fera presque (400 millions de km²) toute la surface de la terre (510 millions de km²), et vous avez compris ce qu’il se passe le 63^eme jour [2]... Une seule cellule (membrane, cytoplasme, noyau), de la taille d’une planète, en train de la digérer...

Une offre d’emploi en 2023 qui paraît avoir quarante ans : "Développeur COBOL h/f". Je n’ai même pas remarqué le "h/f" tout de suite, frappé par le COBOL et le besoin, dans le descriptif "d’évolutions applicatives". C’est évidemment pour une banque ou une assurance, ou les deux, je ne sais pas. "h/f", au cas où , et si ni l’un ni l’autre, rien n’est indiqué, j’imagine un champ obligatoire, à saisir au moment de la rédaction de l’annonce, avec une liste à choix restreint et finalement on est obligé de mettre "h/f", c’est peut-être un vieux système, programmé en COBOL.

Le COBOL est un langage de programmation pour "gros systèmes" ou "mainframe," à l’origine ces grandes salles machines en sous-sol. C’est une manière d’écrire très rigoureuse, il faut même un certain nombre d’espaces avant certaines commandes, indentées, sinon ça plante. Ce que Python, un langage très à la mode et très récent, reprend, et quand j’ai découvert ça, ça m’a choqué, me rappelant COBOL. J’ai appris COBOL en 1993 à l’IUT. Je n’aimais pas. A l’examen final, oral, j’ai écrit une procédure pour répondre à une question, interroger la base de données d’une certaine manière, à moins que ce ne fut l’examen de SQL (le langage propre aux bases de données) ? En tout cas, j’ai inventé une commande qui n’existait pas pour répondre à la question, le prof a bien ri, j’ai eu 13/20.

En informatique, en programmation, un BLOB est un Binary Large Object. En biologie, c’est un organisme pour les jours futurs d’obscurité humide, entre 16 et 26°C.

Parfois, j’écris quelque chose que j’ai déjà écrit, et publié sur ce site, ou l’ancien, puis oublié complètement. Comme si écrire ici s’oubliait, pouvait aussi bien disparaître et devait être réécrit, tout le temps. Peut-être à ça que sert la publication, une fois le livre publié, il est réellement terminé. Depuis le printemps, j’essaie de placer Tentative d’épuisement de BFM TV, 99 disparitions, 51 apparitions, et j’ai laissé tombé pour les Nuits et le livre des Méchants sorts à Macron suivi de Dans univers parallèle, Macron. Peut-être d’autres sans doute. Des textes qui sont incomplets, ou très courts, parus en revue, à augmenter : comme l’agent immobilier, ou Les mots nous manquent pour lequel j’avais même fait une demande au CNT. Sans doute je m’y prends mal, je ne sais pas, ou plus simplement les textes sont plus banals et passables que je ne pense, aucune idée. Je vois des auteurs très détaché de tout ça, très au-dessus de tout ça, en fait, j’ai du mal à cacher ma tristesse, car je considère avoir travaillé comme il faut sur mes livres.