D’un oubli
samedi 16 mars 2024
16 février 2024
Les effets du valium persistent, malgré les cortcoïdes de l’après-midi et grâce à un somnifère (je n’avais jamais pris de somnifères) j’ai dormi et me suis réveillé à 8 h 01. Zéro douleur depuis le coucher en fait. L’esprit assez alerte ce matin, même avant le café. Encore une relecture, réécriture de La Boucle Impossible, Anne a beaucoup avancé pendant mon hospitalisation, et aujourd’hui je peux reprendre et la fin de la fin est proche, autrement la boucle est bientôt... Les différents documents qui font le montage sont multicolores.
Il me reste un médicament, celui en cas de crise douloureuse. Mais où est ma carte vitale ? À la pharmacie semi-ouverte d’hier soir.
Féroce existe aussi en epub, et en papier derrière quelques vitrines qui place bien ce livre massif comme un mégalithe. Comme Abrüpt, le livre numérique est disponible en ligne librement, et le livre papier est vendu. Est-ce que cette forme d’édition va se généraliser ? Ou se faire remarquer ?
Quel sentier suivre ?
La Peau de Meau, la Peau de Meau : il était au seuil, devant la page blanche, cette éternité d’une traversée molle, immobile, le remuait profondément. Il s’arrêtait mille ans sur le dos d’un galet roussi, souvenir d’un fleuve éteint.
Steppe de silence et de remords, corps étalé comme ça au soleil, point infime qui se déplace haletant, ganga oublié entre Espagne et Azerbaïdjan, Drieu somnolait et transpirait. Il était comme soumis à une propre réversion, dégoulinant, dégueulant de lui-même comme une espèce de limaçon dont la coquille est le monde et qui cherche à s’en extraire.
Il avançait dans le lit squelette, toujours plus isolé sous le soleil à pic. La Peau de Meau, la Peau de Meau : que cherchait-il ? Que chercherait-il ? S’il ne le savait pas, il était désormais certain que cela se ferait. Et que cela durerait, et recommencerait. C’était absurde.