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En cours en moins d’une seconde

vendredi 13 novembre 2020

31 octobre 2020

Cet article mentionne une expérience qui a permis de mesurer le temps que met un photon à traverser une molécule d’hydrogène :
247 zeptosecondes, ou 247×10-21 secondes.
C’est très peu, d’ailleurs je ne sais pas pourquoi j’ai mis un "s", sans doute à cause des nombreux 0 que ça fait avant d’écrire 247. 0,000000000000000000247 seconde. Le contexte de l’expérience c’est de transformer la lumière en électricité, c’est un phénomène quantique, les photons contre certains métaux en éjectent un électron selon leur énergie cinétique. Très utile donc, très simple. Incidemment, j’apprends que cette unité de mesure du temps, zeptoseconde, est possible (je trouve aussi un plus vieil article qui mentionnait 0,3 zeptoseconde pour que la matière s’organise). Pour se rendre compte, combien de zeptosecondes (maintenant qu’on sait les compter) trouve-t-on dans une seconde ?

Il y en a plus de 2000 fois le nombre de secondes qu’il y a eut depuis le début de l’univers.

Là, c’est vertigineux, de se dire qu’on pourrait théoriquement compter une à une toutes ces portions de secondes qu’il y a dans une seconde, et que ça nous prendrait 2000 fois l’âge de l’Univers, en y allant lentement. Ou 1000 fois l’âge de l’univers (à peu près, j’y vais à la louche, calculez vous-mêmes) à raison de 120BPM. 

Est-il possible d’imaginer des mondes rapides qui vivent dans ces fragments de secondes à un rythme tel que toute l’histoire de leur civilisation et de leur planète tient dans 1 seconde de notre monde lent ? Il y en a peut-être partout, qui se créent et s’annihilent mais ont vécu. Peut-être pas, si la matière met un certain temps à s’organiser (0,3 zs), tout se fait en un temps commensurable ? Peut-être que c’est possible quand même, vu que pour une zeptocivilisation, dans leur seconde qui est notre zeptoseconde, il y a encore des zeptosecondes divisibles, proches du temps de Planck mais encore plus grandes.

Et sur Terre, que faire de ces zeptosecondes ? On pourrait jouer tout le répertoire de Mozart, qui dure environ 240 heures, à raison d’1 zeptseconde pour 1 heure, car allons-y on peut encore descendre, il y a de la marge jusqu’au temps de Planck, la graine de temps la plus petite théoriquement possible, 10-43 seconde, donc des milliards de fois moins qu’une zeptoseconde. Bref, si on se dit que sachant la mesurer on peut la produire, cette zeptoseconde (ou en travaillant un peu, avec un petit buget, une portion assez petite pour faire une heure de partition en une zs) dans le temps qu’un photon traverse une seule molécule d’hydrogène on aurait écouté tout Mozart. Un programme pourrait nous jouer ça peut-être. Imperceptible à l’oreille humaine sans doute, mais diffusé dans l’espace autour de nous.

Combien vite j’aurais terminé mon en-cours si j’avais des zeptosecondes dans les neurones.

*

Trois textes en cours d’écriture si je compte bien [1], dont un en résidence pour le Val-de-Marne, avec L’aiR Nu, Nos îles numériques va parler de connexion et de déconnexion, avec Anne Savelli. Les différents aspects du poison et du remède qu’est la connexion, ce qu’est devenu le web, ce que l’on peut encore y faire, ce que veut dire se déconnecter, tout se met en place doucement, avec de l’écriture, du code, du son ; et il y a même un questionnaire, c’est participatif.

*

Par rapport à Tipeee, je suis bien désolé pour mes soutiens qui ne disposent plus d’un espace abonnement comme prévu par le principe de la contrepartie. Cet espace existe sous forme d’archive dans l’ancien site et je me demande si je ne vais pas sortir quelques-uns des textes qui y sont pour les mettre ici. Et puis il y a des textes publiés chez d’autres, des textes que j’ai complètement oublié comme celui-ci retrouvé par hasard. En tout cas avec le nombre actuel de soutien, cela me paye mes hébergements, celui-ci, joachimsene.fr et relire.net, je publie, je publie, j’écris, écris, écris.

Notes

[1Je ne compte pas ce site. Dois-je le compter ?

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