Facile
dimanche 7 mars 2021
4 mars 2021
Ecrire plus souvent ici, ou alors plus régulièrement ? Ce n’est pas pareil. Régulièrement chaque tel-jour fixe de la semaine par exemple. Publier quand le texte me semble terminé, je crois que ça ne me convient plus. Ou alors je souhaite simplement que ça me convienne mieux comme ça ?
Et mon en-cours ? Est-ce que j’écris ici plus que des allusions imprécises ? Bientôt, j’aimerais en dire plus, ça pourrait m’aider à avancer aussi. C’est devenu une part du processus d’écriture, à un moment donné je sens que j’ai assez d’éléments avancés pour pouvoir publiquement décrire précisément le livre que je sais encore loin d’être terminé. Mais il n’est plus au tout début d’un brouillon illisible, d’un sujet mal défini, c’est quelque chose que je peux résumer, que je peux voir presqu’en entier, mais il manque encore quelque chose, pas grand chose. J’étais aux archives des Yvelines récemment, j’ai même utilisé un appareil à lire les microfilms. Et un monsieur des archives de la police au Pré-Saint-Gervais m’a rappelé pour me dicter quelques pages parce qu’il y avait tellement peu que ça ne valait pas le coup que je me déplace en ce moment.
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On dirait qu’il est plus facile de produire et distribuer des téléphones que des vaccins, plus facile de sauver une banque qu’un hôpital, de distribuer des dividendes qu’augmenter des salaires, de laisser mourir des nouveaux nés que de sauver des vies : plus facile de mourir "dans l’eau plutôt que de vivre au Kurdistan", dit-il ; plus facile d’organiser le capital que le prolétariat, de laisser parler partout les puissants que leurs victimes, même lorsqu’ils sont condamnés, plus facile de respirer du césium 137 que de respirer de l’air pur — plus facile de vivre des temps difficiles permanents. On dirait que tout est tellement facile.
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Freshkills de Lucie Taïeb, sous-titré "Recycler la terre", chez La Contre-Allée (2020) :
Le slogan de l’Alliance annonce la « bonne nouvelle » : Recycle the Land, Reveal the Future. On savait que grâce au recyclage, une canette de bière peut se transformer en vélo, mais que devient la terre lorsqu’elle est recyclée ? Elle redevient elle-même ? Dans un reportage consacré à la transformation miraculeuse, l’anthropologue chargée de superviser la réhabilitation explique que New York a été bâtie, comme toutes les grandes villes, sur des déchets, qu’il suffit de creuser un peu pour trouver ces reliques, qu’il en va de même pour Central Park. Simplement, aujourd’hui, on considère qu’il s’agit d’archéologie urbaine, rien de plus.