Fin octobre
samedi 9 novembre 2024
30 octobre 2024
Vaguement écrasé par une petite rhino-pharyngite et le contre-coup d’un vaccin, je me fais à moi-même un point du mois écoulé, concernant l’écriture.
Le Réseau Robert Keller, dans une ultime version très relue, dotée d’une nouvelle épigraphe d’ailleurs, part donc, à nouveau, mais je ne suis plus seul, part de ci, de là, en lecture. Très bien. Je pense vraiment qu’il peut devenir un livre, diffusé, lu, apprécié, tout simplement car je n’ai rien inventé, les thèmes sont universels, les personnages forts, ce sont des personnes et je n’ai rien fait qu’écrire (et réécrire) dans ce que j’ai essayé d’être le respect le plus absolu, pour aboutir à un objet qui fasse sens historiquement et littérairement.
En attendant l’arrivée de 99 disparitions, 51 apparitions, qui s’annonce, qui va s’annoncer, je suis très impatient d’en voir la version codée, la version papier, enfin : bientôt plus de détails. Mais en attendant, qu’écrire ? Écrire, ici, au carnet, lire Balzac, Perec, lire loin et relire. Et quoi d’autre ?
Et puis, je ne l’attendais pas, mais, enfin, un texte est venu, donc, d’abord dans l’idée vague d’un univers, d’un sujet, d’une ambiance, de quelques personnages, très flous, et pourtant le tout très décidé. Comme si j’ouvrais un livre et lisais la première phrase et me disais, oui, c’est quoi la suite ? Comme ça, donc, sous forme d’une première phrase, c’est venu après que j’ai lu sur ce sujet (je n’en dis pas plus), imaginé ce qu’il pourrait y avoir à écrire, m’être dit que je pourrais, pour ce texte, reprendre le style exploré dans L’homme heureux, et puis j’ai arrêté d’y penser et c’est quelques jours après, que cette première phrase arrive où il n’y a rien en fait, simplement deux personnages, une action, pourtant c’est comme si tout était là, dans ce qu’il y avait de si peu de mots qui ne disaient rien, il y avait déjà tout. Et c’est écrire un roman qui s’impose à la suite de cette phrase. Dans la journée j’avais jeté 10 pages en deux chapitres. Puis c’étaient d’autres ramifications, à parcourir, valider ou éliminer. Et 5 pages encore. Je lui donne aussitôt ici un mot-clé, pour le moment ce triple A. Ça continue de ramifier ensuite, mais sous forme de plans, de notes, d’intentions, des contours apparaissent, à franchir ou à ne pas franchir, ça développe et : attention dans ces cas-là. Il faut savoir ne pas revenir en arrière, ne pas aller trop en avant, et suivre un seul fil à la fois. Enfin, ce n’est que le début, et c’est bien qu’un texte soit venu, je commençais à désespérer. Ce qu’il manque, évidemment, c’est l’argent, qui n’a, on le sait, aucun rapport avec le texte qui s’écrit.
Du côte de L’aiR Nu, c’est là qu’on parle argent : budget prévisionnel, comptabilité, Bulles d’aiR à préparer : des promenades littéraires dans Paris. Tout un véritable business plan à mener, et quelque chose prend forme, là aussi.