Horloger

28 octobre 2023

L’autre jour, j’ai eu envie de boire un café à 19h23. Je m’en suis souvenu tout à l’heure. C’était il y a quelques jours (deux ou trois ?), après le repas, comme ça, d’abord cette envie de café, puis seulement après le souvenir, tout à l’heure, qui m’a fait prendre conscience de l’importance, en tout cas de la notabilité de cette envie, puisque je m’en souvenais.

Je pourrais me forcer, je ne sais pas comment, à écrire trois paragraphes par jour, ou cinq, je ne sais pas, mais surtout : chaque jour. Tout est là. Et programmer leur publication, un mois dans le futur, comme on peut le voir sur des sites recommendables. Je serais obligé de me forcer un peu, mais l’écriture, elle ne serait pas forcée. Ce serait le paradoxe, qui n’en est pas un, puisque chacun sait que c’est dans la contrainte que l’écriture se libère, toujours.

Parfois, je joue les Noirs, et j’échange mon Fou blanc contre ce Cavalier en f3. C’est toujours à peu près stupide comme décision, en tout cas à mon niveau. Sauf dans cette partie, où après avoir laissé passer un Pion blanc agressif jusqu’en b5, j’ai récupéré un Fou resté sur sa case de départ, puis une Tour s’étant aventurée en e7, le tout contre un Cavalier. Peut-être pas si stupide alors, mais, comme dans beaucoup de domaines, on ne peut pas généraliser, surtout quand je ne donne pas tous les paramètres.

Dans cette partie, ayant finalement "perdu" par un pat, alors que j’avais un mat en 1, c’est comme dans l’écriture : c’est ma paresse qui ressort, le manque du travail régulier, horloger.

Dans ce qu’il ne faut rien faire, ici, "on peut regarder la mer" etc., chaque possibilité vient d’un réseau social, d’une image, d’un message, posté par un.e ami.e écrivain.e, mais ce n’est pas précisé.

Ce café à 19h23, c’est un signe que je voudrais ne pas dormir et accomplir tout ce que je peux avant le sommeil, avant la nuit, avant le jour d’après qui, on ne sait jamais, ne viendra pas, viendra ; comment savoir ? C’est une bonne philosophie de pouvoir achever un travail avant la fin du jour, d’ailleurs je ne retrouve plus le tweet, ou le piaille, ou le truc, le carnet, quelque chose où j’avais noté ça, que j’avais entendu ailleurs, où ? ; et j’aurais dû achever de noter ça, justement, comme tout le reste, écrire un roman : une journée, etc.