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Jachère lu

vendredi 5 janvier 2024

5 décembre 2023

Migraine passée, je pourrais lire ce soir. Je termine de regarder Voyage à Tokyo, sur arte, ce lien sera bientôt cassé, l’offre est temporaire, je me demande combien de spectateurs a eu ce film, gratuit pendant quelques semaines. J’arrive à dormir avant de partir. Belle soirée, beaucoup de monde, beaucoup d’ami-es, c’est chaleureux, c’est parfait. J’ai la chance de lire avec Jane Sautière, on se passe la parole, de chapitres en chapitres, itinéraire guidé pour faire découvrir le livre. On peut tout écouter ici.

Pierre Cohen-Hadria était présent à cette soirée, et en parle ici, après avoir écrit : "je me suis entiché du cinéma, mais cet art ne me le rendit jamais".

Et puis quand Guillaume a lu la postface de Marie Cosnay, ça ne m’avait pas frappé, mais à entendre, c’est tout différent. Marie rappelle que Philippe écrivait Jachère "alors que nous étions enfermés dans nos maisons, prisonniers d’un virus qui nous séparait aussi fort qu’il était capable de nous lier — pour le pire."

Puis :

Au même moment, Philippe cherchait à savoir ce que pensait Ovide des métamorphoses qu’il avait écrites. Ce que nous pouvions en faire, nous. À ses dernières questions, qu’on trouvera dans le texte en annexe p. 199, je n’ai pas répondu. À peine avais-je pu lui dire qu’Ovide était comme nous, sans doute, séduit par la possibilité de la fuite hors du corps, hors de la forme unique.

Et cette homophonie extraordinaire, Covid - Qu’Ovide, nous a frappé alors. Covid était comme nous, séduit par la possibilité de la fuite hors du corps, hors de la forme unique. Et c’est bien ce que cette période, non par la maladie, mais par l’arrêt du monde, le confinement, nous a montré, qu’il était possible de quitter un monde unique, de changer du tout au tout, d’arrêter quelque chose de destructeur pour commencer quelque chose de bienfaisant : combien se sont mis au jardinage, ou fait leur propre pain ? Des gestes simples, parfois moqués sur les réseaux sociaux (à travers nos machines algorithmiques), qui rappellent bien sûr la permaculture dont il est question dans le livre Philippe, et l’autonomie dont a besoin le groupe que l’on suit.

Illustrations de Roxane Lecomte

Sculptures exposées dans la galerie terres d’Aligre, la librairie-galerie invitante. D’Odile Levigoureux (à gauche), Isabelle Delin (posées) et Isabelle Bonte (suspendue).

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