L’arrivée des étourneaux
mardi 23 janvier 2024
23 décembre 2023
Je crois que j’ai raté d’écrire avant-hier, ici.
Aujourd’hui, 23/12/23, il sera 12 h 23 puis 23 h 12 et 23 secondes etc.
Autoroute vers le Nord. Une voiture double à droite, queue de poisson, et essaie de doubler à nouveau devant alors qu’un véhicule arrive par la gauche, on risque de mourir comme ça, par la faute d’un connard pressé.
La quantité d’objets produits à l’autre bout du monde et qui sont acheminés en temps et en heure jusqu’aux rayons de ce magasin Leclerc de la banlieue de Boulogne-sur-Mer montre à quel point l’humanité est vouée à l’échec dans sa lutte climatique. Il faut faire sauter le capitalisme.
Les étourneaux ont par milliers envahis les arbres de la cour d’immeubles de la cité. Parce que les goélands et mouettes [1] ne sont plus là, parce que la plupart ont mangé des poissons morts en novembre, et eux-aussi comme leurs proies sont morts empoisonnés, à cause de la crue de la Liane, polluée par les pesticides. L’agriculture rentable, intensive, intouchable, voilà aussi qui montre comment on ne va pas y arriver. Il faut faire sauter le capitalisme.
À la radio, plusieurs témoignages de fonctionnaires qui annoncent qu’ils n’appliqueront pas la loi Immigration, qu’ils jugent contraire à l’esprit d’égalité, de fraternité, d’accueil, contraire à la simple humanité, et qu’ils ne couperont pas les allocations, ou les remboursements de soins. Ils entendent bien désobéir. Il faut faire sauter le capitalisme.
[1] Paraît que c’est la même espèce, je ne comprendrais jamais, je croyais que le gros c’était le goéland et le petit la mouette, mais pas du tout.