Manifeste pour une poésie thermodynamique
jeudi 8 avril 2021
Pour une poésie respectueuse de l’environnement qui ne crie pas, ne pollue pas, ne provoque de remous atmosphériques avec cette agitation typique des molécules conduisant tout droit au réchauffement climatique. Pour une poésie verte qui se tait et laisse faire la nature. Le lyrisme spontané out of thin air est à l’ordre du jour pour une poésie conduite sans diesel, sans essence, sans carburant, une poésie qui ne carbure pas, ne fume pas, ne brûle pas. Pour une poésie qui va du chaud vers le froid. Pour une poésie de l’eau tiède. Tenez, essayez d’ajouter 1 litre de poésie à 16 °C dans 2 litres de poésie à 23 °C et vous n’obtiendrez pas 3 litres de poésie fiévreuse à 39 °C, mais plutôt un poème faiblement lié et visqueux, un peu plus froid que tiède — mais qui peut toutefois étouffer, ou noyer le poisson. Tout est une question de temps, par exemple : quelle durée prend le poème pour cristalliser ou sublimer ? Des expériences seront à mener.
Conclusion
Pour une poésie toujours à venir, toujours absente, pour une poésie de l’inexistant.
Pour une poésie qui n’a pas peur de l’infinie attente.