Où l’on se préparait
dimanche 3 mars 2024
3 février 2024
Je lis Le Monde d’hier, de Stefan Zweig, en ayant l’impression à chaque phrase que j’ai écrit n’importe quoi dans RRK, et surtout que le monde d’aujourd’hui ne vaut guère mieux que ce qu’il était à l’époque où se préparait le pire.
Des poésies pleuvaient par centaines qui faisaient rimer gloire et victoire, effort et mort. Les écrivains se rassemblaient pour jurer solennellement de ne plus jamais entretenir de relations culturelles avec un Français, avec un Anglais [...] il semblait parfois qu’on entendait vociférer une horde de possédés, et cependant tous ces hommes étaient les mêmes dont nous admirions encore une semaine, un mois auparavant, la raison, la force créatrice, la dignité humaine