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Réquisition mondiale

jeudi 24 avril 2025

22 avril 2025

Une réquisition des GAFAM permettrait de financer un État socialiste mondial.

Quand je cherche "nationalisation" sur mon ancien journal, Fragments, chutes et conséquences, je trouve 10 résultats, dont un qui n’a pas été publié. Je n’ai aucune idée de ce que j’y raconte mais j’ai déjà dû vouloir nationaliser Google.

Le plan est assez simple.
À la manière dont Elon Musk a pénétré les administrations américaines pour s’y connecter et imposer son plan de coupes budgétaires, de harcèlement des employé·es et de prise d’intérêt pour ses propres entreprises, donc de cette manière mais, plutôt qu’une milice fasciste détruisant le gouvernement public par recherche d’intérêt personnel, retourner ces codes pour l’intérêt commun :
Il suffit d’envoyer des agents de la fédération mondiale (à fonder) dans les bureaux des organisations du Cloud (Alphabet, Amazon, Meta, Apple, Microsoft, Open AI, ...) et de saisir les lieux, les matériels, les employé·es pour leur faire exécuter le plan de socialisation numérique, au profit de la planète entière :

  • Ouverture des codes sources
  • Socialisation immédiate des infrastructures matérielles et logicielles
  • Redistribution des richesses disponibles à un Fonds Mondial de Solidarité
  • Recherche et saisie des avoirs cachés dans les paradis fiscaux
  • Établissement d’une cour pénale transnationale pour juger les dirigeants des sociétés incriminées de monopoles, abus de pouvoir et captation de rentes [1]
  • Modification des algorithmes au profit du bien commun : justice sociale, sobriété économique, redistribution des richesses, restauration climatique
  • Désactivation de tous les systèmes polluants et de suractivité
  • Mise en place d’une assemblée constituante mondiale de délégué·es élu·es et révocables, écriture des constitutions dans le respect des êtres vivants, humains et non humains.
  • etc. etc.

Le rêve de littérature en ligne, numérique, était peut-être de pouvoir oublier les lourds siècles de littérature française.

Quand j’ai écrit L’Homme heureux / détruire internet, j’ai voulu écrire un livre qui me serait, à moi, suffisamment difficile à lire, que je ne comprenne pas entièrement.

Quand j’ai écrit Le Réseau Robert Keller, j’ai voulu au contraire un livre qui soit facile à lire, pour tout·es, et qui finalement, par endroits, et parce qu’il s’agissait de faits réels plus grands que moi, historiques, a vu s’imposer certaines dynamiques qui m’ont échappé.

J’aime l’idée de pouvoir écrire quelque chose qui soit plus que ce que j’ai en moi, je me dis que c’est nécessairement le cas de tout livre, que sans cette ambition, ça ne sert à rien d’écrire, il faut au moins essayer de tendre vers ça.

Évidemment, c’est difficile de commencer à écrire. J’ignore la direction, et celles que j’essaie, je ne sais pas vers qui elles me conduisent. Car l’édition, au bout du compte, avant "le public", qui reste toujours indéfini, mythique, trop grand et donc trop dilué — inutile aussi, car pour un texte donné, "le public" de ce texte peut ne pas encore exister, seul compte le texte, finalement, ce qui n’empêche pas de penser à la réception, à une lecture comme une superposition [2] de toutes les lectures individuelles — ce sera toujours quelqu’un, quelqu’un qui relit, qui conseille, qui accueille, et en commençant le texte, on n’a généralement personne. Ce qui rend difficile de trouver éditeur, après l’écriture, puisque celle-ci a été adressée à une probabilité d’éditeur ou d’éditrice, et le matching devient aléatoire. Inversement, écrire en étant un "auteur maison", implique que le texte aura des difficultés à trouver une autre maison, à la sensibilité exactement identique, ça n’existe pas. D’où mes difficultés à commencer ce nouveau roman (code AAA). Et mes questionnement sur HH, par exemple je me demande si je ne le réécrirais pas, en partie, selon un angle bien précis, suffisant pour changer le livre, pour lui imaginer une seconde vie, sous une autre forme.

Notes

[1Les nouvelles rentes sont constituées par le pourcentage (souvent important) capté par les algorithmes (Amazon, Airbnb,...) à chaque transaction, et qui échappe aux impôts nationaux, ou même aux bénéfices privés nationaux, siphonnant des richesses dans l’économie locale, cf. https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/03/19/le-techno-feodalisme-une-expression-venue-de-la-science-fiction-pour-designer-la-mutation-du-capitalisme_6583409_3232.html

[2L’image quantique de plusieurs états possibles pour une seule particule.

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