Semi-urgent
samedi 10 février 2024
10 janvier 2024
Spoiler, il n’y aura rien de grave. Levé tôt, je n’ose pas manger. Va-t-on m’opérer ? C’est ce que je pense immédiatement. Et puis aussi, douleurs au ventre, avec cette histoire d’yeux, je m’aperçois que ça fait quinze jours aussi. Il faut que je fasse quelque chose. Le corps, drôle d’invention. La Pitié-Salpêtrière est une zone urbaine immense, des rues, un parc, des immeubles partout. Bâtiment Babinski, urgences ophtalmologiques. 8h30, ça ouvre. Quand je suis arrivé à 8h15, il y avait cinq personnes devant moi. La file d’attente à la française est cependant en tas. On entre, et soudain je patiente derrière dix personnes. Clairement la plupart arrivées après moi. De toute façon, je sais que le traitement de la file n’est pas chronologique. J’ai un courrier. Tout est parfait, les internes, les étudiant-es, infirmier-es, c’est propre, refait à neuf. On me guide, on m’explique. Des tests sont très amusant, mon œil droit voit une cible, ma main vise dessus, mais ça c’est ce que je vois, en réalité, je suis hors de la cible, sur le mur d’à-côté, c’est invraisemblable. Le nerf n° 6, toujours lui, aucune source visible, aucune maladie rare, je passe tous les tests et d’urgence à semi-urgence. Un SMS me dira dans la journée quand je peux passer l’IRM, demain, après-demain peut-être ? 12h30, je peux rentrer.
J’aimerais pouvoir lire.
Pendant ce temps, les mails sont partis, arrivés, reçus. Je me demande toujours, des retours que j’aurais, ce qui me permettra de comprendre de mon livre que je n’en avais pas compris en l’écrivant.