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mercredi 14 octobre 2020

3 octobre 2020

Mon en cours, ce roman historique, tout ce que je trouve au cours de mes recherches est tellement extraordinaire qu’il s’écrirait tout seul ; s’il me restait du temps pour l’écrire.

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Dans la présentation/lecture/commentaire du livre d’Olivier Bétourné, La vie comme un livre, mémoires d’un éditeur engagé, par François Bon, cette phrase le "mécanisme de l’édition est tellement centré sur lui-même que les auteurs c’est périphérique, les libraires c’est périphérique, les lecteurs, encore au-delà". Et c’est exactement ça qui est difficile à saisir dans ce monde du livre-qui-se-vend, ce "milieu" littéraire et médiatique, celui que je ne connais pas, depuis mes petites marges étroites où l’on marche sur la pointe des pieds ; et c’est ça qui est dit ici, que l’auteur est périphérique, comme les lecteurs, les libraires. Et le texte ? Est-il périphérique ? Sans doute, sans doute trop souvent. C’est ça que ça veut dire "l’objet livre" fétiche, avec son odeur-de-papier, l’objet livre indépassable et tellement distingué du livre-numérique ou de l’objet-web. Parce que c’est le fétiche qu’on vend, pas le texte. Le livre numérique, le site web d’écriture, tout ça n’a pas sa place dans la critique, la médiation sauf si elle n’est pas commerciale : combien de médiathèques, d’universités, reconnaissent la valeur de certains sites ? Mais dès qu’on entre dans la ronde des chiffres, ils sont plus forts que les textes : il faut que le texte soit papier.

Je dis tout ça, bien sûr, mais, pour moi, disons une fois, une seule fois pourrait suffire, je veux dire que je publierais bien un livre par ce canal-là, à condition d’être assuré de sa réussite, de son best-selling, de ses traductions, de savoir dès le départ (par contrat de sang signé au clair de lune) son adaptation au cinéma, sa diffusion mondiale, de façon à avoir une petite rente pour écrire d’autres livres et d’autres sites et d’autres trucs sur le bas-côté, couché dans les hautes herbes, le nez dans les pâquerettes, tandis que les bolides littéraires font crisser leurs pneus sous les projecteurs. J’aurais garé le mien de bolide d’un jour, sous un grand saule, le laissant rouiller un peu à l’ombre. J’aurais évité tous vos pièges, à vous qui me lisez ici, que vous auriez tendus pour me sauver, pour me tirer hors de cette grande route, je n’aurais rien écouté, rien appris, mais je serais devenu riche. Eh oui, je crache pas sur le fric, faut pas croire. D’ailleurs vous pouvez toujours m’envoyer des dons ou me donner un petit peu chaque mois. Pour les textes, je ne sais pas quoi dire de plus que de les écrire, et ils sont vendus ici bien sûr.

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13 octobre 2020

Suite à ce que j’écris le 3, je découvre cette traduction et une autre de poèmes de Louise Glück, récente Prix Nobel de littérature. Il y a aussi un débat sur la traduction et le genre du "je" lyrique. En marge chez nous (hautes distinctions de poésie aux Etats-Unis), voici que le seul moyen de la lire en Français est sur le web, aucun éditeur Français ne l’ayant publiée. Ou de demander au réseau de neurones de Google de la traduire avec ses biais d’apprentissage.

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