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Supercherie

samedi 31 mai 2025

ciel orageux sur contre jour ville
 

30 mai 2025

Le secteur technologique est de nouveau secoué par un scandale retentissant. Builder.ai, une entreprise autrefois présentée comme une étoile montante de l’intelligence artificielle, promettant de révolutionner la création d’applications en le rendant « aussi simple que de commander une pizza », s’est avérée être au cœur d’une vaste supercherie. Pendant huit ans, la société a fait croire à ses clients et investisseurs que sa plateforme était animée par une IA sophistiquée, alors qu’en réalité, une armée de programmeurs, principalement basés en Inde, accomplissait le travail manuellement. L’affaire a conduit à des pertes de plusieurs dizaines de millions de dollars pour les investisseurs et à la faillite de l’entreprise.
— source : Développez.com

La chose était connue depuis 2019, quand la société s’appelait "Engineer.ai", et d’autres entreprises ont utilisé les mêmes ficelles pour se faire financer, car on finance plus volontiers l’IA que le travail humain.

Cela s’est vu avec des services d’agenda comme X.ai et Clara qui ont obligé des employés à passer 12 heures par jour à prétendre qu’ils sont des chatbots

Probablement 99% des noms de domaines en ".ai" sont des arnaques de ce type. Mais peut-on vraiment les appeler "arnaques" ? C’est un conte qui est vendu, n’est-on pas déjà dans l’univers des contes avec les entreprises "licornes" ? Le commerce n’est-il pas toujours basé sur le mensonge ? [1].

F. Engels :

Je n’ai jamais vu une classe si profondément immorale, si incurablement pourrie et inté­rieu­rement rongée d’égoïsme, si incapable du moindre progrès que la bourgeoisie anglaise, et j’entends par-là surtout la bourgeoisie proprement dite [2], singulièrement la bourgeoisie libérale, qui veut abroger les lois sur les grains. Pour elle il n’existe rien au monde qui ne soit là pour l’argent, sans l’excepter elle-même, car elle ne vit que pour gagner de l’argent et pour rien d’autre, elle ne connaît pas d’autre félicité que de faire une rapide fortune, pas d’autre souf­france que de perdre de l’argent. Avec une telle rapacité et une telle cupidité il est impos­sible qu’il existe un sentiment, une idée humaine qui ne soient souillés.

On n’écrit plus comme ça, si ? Qui oserait écrire, ou dire ça dans les médias ?

Je m’amuse, autrement, sur le mot crise, évidemment :

En somme, il faut ajouter tous ces ingrédients nouveaux aux éléments classiques de la crise pour avoir la crise actuelle.

Bref, les bourgeois, grands-bourgeois et comment appeler les autres, là, qui vont dans l’espace ou veulent aller sur Mars et rétablir le nazisme, les ultra-bourgeois ? Ils ne se privent pas.

Et nous ? On se prive, on ne s’autorise pas, la décence nous retient. Je pense aux écrivain·es, et à la manière des premiers ministres qui touchent pension à vie, des ultra-bourgeois qui touchent jetons et rentes diverses, et je me dis qu’on devrait pouvoir, après une résidence, en conserver une rente, à calculer, comme une assurance-chômage. À chaque résidence, une rente à vie proportionnelle à la durée de l’action de création et médiation, et les suivantes se cumuleraient. Ainsi, serait acté, que tel ou telle, ayant obtenu une fois le droit de médiation culturelle, la reconnaissance aussi, en conserve un bénéfice, une façon de participer aux conditions de production futures, hors résidence, permettant ou contribuant au fait que l’artiste peut rester artiste, en tout cas en a la possibilité, même partielle avec une petite rente, peut-être, je ne sais pas, 50 € / mois, limitée à 800 € / mois (la décence encore, la non-autorisation, la limitation) presqu’un revenu universel de création, une assurance. Ensuite, pourquoi mettre en lumière ainsi les artistes reconnu·es par les institutions ? Pourquoi tout le monde n’en bénéficierait pas, de ce revenu universel (ou "de base") ? C’est évidemment la question, de "rendre l’argent", face à la richesse privatisée, aux centaines de milliards volés qui dorment dans des paradis fiscaux, aux dépenses publiques qui alimentent ce système cynique et inhumain.

Notes

[1Je crois me souvenir d’un texte où Engels parle de la relation commerciale fondée sur la tromperie, le vendeur surévalue, l’acheteur sous-évalue, je ne retrouve plus le passage.

[2Engels entend ici, la bourgeoisie capitaliste pure, qui possède moyens de production et travail des ouvriers

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