Tous contre tous
dimanche 17 mars 2024
17 février 2024
La cortisone agit sans doute ? Il faudrait mesurer. Régime sans sel pour une raclette, je mange des patates à la crème. Un trajet en ville en voiture, ce sont des gestes que l’on fait au second XXe et au premier XXIe, comme disent les historiens. L’Histoire actuelle, le Présent, est toujours trop loin de nous. Derrière les frontières barbelées de la hiérarchie de l’information, et au-delà de tout ce que je pourrais imaginer rêver faire. Les enfants, tels de petits Lénine que sont sans doute tous les enfants, demandent parfois "que faire ?" Mais le tissu syndical, politique s’est démaillé depuis plusieurs décennies ; en Russie par exemple, comment imaginer une orchestration de grèves massives, blocage des transports, pour enrayer l’effort de guerre ? Ce qui a été possible en 1917, ne l’est pas aujourd’hui. On est les bras ballants face à la violence de l’autoritarisme, mais pas seulement : face au vide d’opposition. Et je repense à mes recherches sur la Résistance : il y avait le PC, la CGT, il y avait une proximité dans la population qui, me semble-t-il, a disparu, pulvérisée par la dureté du capitalisme, dont les gouvernements ont lentement organisé la mise en concurrence de tous·tes contre tous·tes, par des propos, des lois, des décrets... Les mots mènent aux actes. Un jour, on dit que les Français exagèrent avec les arrêts maladies, le lendemain on ajoute un jour de carence, on limite ce droit, on crée une suspicion, les gens se forcent à travailler, tombent d’autant plus malades, le mot burn-out devient une réalité, etc. Un autre jour on dit que les étrangers n’ont plus tel droit sur la santé, cela signifie que leur vie compte moins ; et le lendemain...
Hier, un opposant est mort.