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Norvège, 9

vendredi 8 août 2025

Publicités YouTube norvégiennes.

Dans la forêt numérique, les petits poucets laissent des cailloux de données permettant aux ogres du comportement de mieux les pister.

Aux bords de routes, les fleurs sont nombreuses, denses, lupins violets, épilobes roses, et leurs abeilles et bourdons assortis. Tellement nombreuses. Et l’herbe est véritablement plus verte en Norvège qu’ailleurs. La nature est en bonne santé ici. Et douze fois moins d’humains, pour un territoire plus grand sur nos vieilles projections de planisphère, en réalité moins spacieux ; mais l’impression qu’il est plus vaste demeure. Je n’entends que peu d’oiseaux cependant. Quelques martinets, qui ne dépaysent pas beaucoup. Six pies.

Si je regarde un carré d’herbe : exactement ce que je connais. Trèfle, pissenlit, etc. Mais vert, d’un vert.

Et puis dans ce décor idyllique, soudain, un transformateur électrique assez énorme, des pylônes et câbles haute-tension. Il faut bien alimenter les pistes un peu plus loin. Cachés dans les fourrés : des tubes métalliques de canons à neige. Et même : le robinet des canons. Ensuite, de drôles de bandeaux de bitume bien lisses, sans marquage, et sans destination, valent et dévalent ces buissons, bosquets, buttes fleuries, au son de la rivière qui se jette sur les rochers. Raccourci pour le village. Mais où vont-ils, ces chemins en dur ? Deux ou trois skieurs et skieuses à roulettes y foncent à grands coups de bâtons. Et soudain s’arrêtent, il y a une longue barrière avec des nombres, et trente ou cinquante mètres en face des nombres correspondants au-dessus de cinq trous ronds alignés. Une skieuses à roulettes sort un fusil, épaule, et claque trois cibles sur cinq, au bout de la ligne numéro 28. Repart aussi sec, mécontente, et bat le bitume. Clac, clac ! Étranges mœurs de montagne…

Le train de marchandise fait vibrer les petites huttes au toit recouvert d’herbe. Puis c’est le Bergen-Oslo de 18 h 50.

Deux orages se repoussent l’un l’autre, nous n’aurons rien que leurs vents croisés rafraîchissants. La rivière n’arrête jamais son flux sonore contre les pierres et contre elle-même, pas encore.

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