Disparitions, apparitions
mercredi 29 janvier 2025
Disparitions, apparitions le 10 juin 2025, chez Abrüpt, aux formats livre et anti-livre (captures ci-dessous), en licence CC0 1.0 Universel.
Au sujet de la couverture, voir The Doomsday clock.
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L’antilivre aurait pu être programmé à l’aide d’une IA pour générer, en plus des 99 disparitions et 51 disparitions que j’avais écrites à la main, 1290 autres, sur les mêmes principes, afin d’en obtenir une par minute sur une journée de 24 heures (1440 minutes). Mais pas n’importe quelle IA, avec Abrüpt, nous pensions d’abord à une IA non-commerciale, basé sur un LLM (grand modèle de langage) éthique et local : Mistral. Finalement, nous avons opté pour un bon vieux découpage des poèmes, mélangés au hasard "à l’ancienne", comme les pages découpées de Cent mille milliards de poèmes. Un algorithme développé "à la main" par l’éditeur, affichant des fragments de chaque texte, mélangés avec ceux des textes voisins. Un résultat possible est sur la capture ci-dessus, parmi une virtuelle infinité de combinaisons, formant différents poèmes à chaque visite, selon le hasard et l’œil qui vient lire.
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Pierre Ménard en parle sur son site, ainsi que de l’excellent Raconteries, de Charles Pennequin, aux mêmes éditions :
Disparitions, apparitions, de Joachim Séné est un recueil de vignettes brèves, absurdes et poétiques, d’événements étranges, mêlant disparitions et apparitions surréalistes. Corps, émotions, objets et idées s’y confondent. Des orteils, des regrets ou une montre qui indique une heure qui n’existe pas. Inspiré par les biographies aléatoires de l’auteur, le texte brouille les frontières entre réel et imaginaire, humain et machine, chair et langage. À travers ces fragments hybrides, Joachim Séné questionne la mémoire, la violence sociale, la sexualité et la matérialité du texte. Ce livre manifeste une vision du monde où la disparition est autant un effacement qu’une métamorphose.