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L’Homme heureux

mercredi 8 janvier 2020

8 janvier 2020
dernière mise à jour le 28 février 2020, ci-dessous dans les chroniques.

L’Homme heureux est sorti le 8 janvier, ici, chez Publie.net, il est disponible au format papier dans toute librairie indépendante ou dépendante (version numérique incluse).

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Opération Dédicace en Ligne !
Je peux vous dédicacer et envoyer gratuitement 6 exemplaires restants. Il vous suffit pour cela de cliquer sur Commander ci-dessous. En cas de rupture de stock vous serez redirigé vers la page du livre sur le site de publie.net où vous pourrez acheter le livre. Pour une dédicace qui ne vous serait pas destinée, précisez-le moi par mail tout de suite après la commande !

Difficile d’exprimer combien je suis heureux de la sortie de ce livre, dont l’écriture fut pour moi de longue haleine. Et combien je suis comblé par le travail éditorial effectué avec Guillaume Vissac et Roxane Lecomte (qu’on a pu suivre un peu sur les réseaux et dans le Carnet de bord, des échanges avec Christine Jeanney et Philippe Aigrain. Et combien je suis soulagé de voir enfin l’objet final, en main (voir tout en bas, la photo de Roxane) : j’ai terminé !

Au moment où le livre, lui, ne fait que commencer son travail. Alors, comme pour Village (), je pense publier ici, sur cette page, à mesure que je les vois passer, les recensions du livre, messages, commentaires que je pourrais recevoir, ou voir traîner sur les réseaux, les avis sur les boutiques en ligne.

 

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dernière mise à jour le 5 août 2020

Sélection audio Les Imposteurs
Lecture à voix haute par Guillaume Richez pour Les Imposteurs, d’un extrait entre algorithme, singularité et cœurs quantiques.

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On part d’une chambre de plage, et on arrive à la multitude.

Le monde de Robin Sonntag n’est pas heureux, alors on comprend très vite qu’il songe à autre chose. C’est le sous-titre : détruire internet. Dans les dernières pages, le projet de Robin Sonntag, le projet de ce livre même, est résumé en une formule parfaite : « et déconstruire ne suffit pas, il faut détruire. » Robin Sonntag ne veut plus, n’a plus la force de remettre les choses à plat, plus la force de traquer les bugs. Tabula rasa.

Par Thomas Terraqué dans L’Arsenal, le 18 juin 2020, où il est aussi question de la longueur en kilomètres de la bite de Robin Sonntag ; si ça ne vous fait pas cliquer ici...

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Bluffant !

Pas facile si on veut tout comprendre ; envoûtant si on se laisse emporter par le flux poétique de cette étrange narration qui juxtapose, interrompt, ressasse, passe d’une ligne à l’autre, navigue dans l’espace romanesque comme on le fait sur Internet et, néanmoins raconte une histoire.

Par L’Hebdo des NOTES bibliographiques, (magazine de L’Union Nationale Culture et Bibliothèques Pour Tous).

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c’est le quotidien qui s’y esquisse, celui de nos vies contrôlées et disciplinées.

Le pouvoir est dans les infrastructures, et c’est ce que nous démontre admirablement Joachim Séné avec ce roman dense et foisonnant. […]
L’une des plus grandes forces de L’Homme heureux est que le propos s’insère dans l’écriture, et cette même écriture sert le propos. Joachim Séné fait partie de ces quelques écrivains et écrivaines ayant lu avec l’attention qui lui est due Claude Simon, et qui prolongent à leur manière l’écriture simonienne.

Lu par Ahmed Slama chez Libr-Critique le 25 février.

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Infos saturées, hackées, riffs d’octets, cavalcade de données

Il faudrait inventer des mots pour parler de ce livre qui est avant tout une expérience. Or il faut moins comprendre, sans doute, qu’entendre la musique étrange d’une navigation sans cap entre des îles affectives, flot technique de pensées diffuses. Il n’est pas question d’aimer ou de ne pas aimer ici, mais d’observer le monde à travers des échos et des tranches de vie, d’entendre son bruissement inquiet et fasciné. Ses grésillements stridents.
Ce n’est ni un livre ni un roman mais une poétique numérique, un essai d’oralité algorithmique. Ode au fragment et à la destruction créatrice. Un László Krasznahorkai du futur, avec ces longues phrases scandées sans point. Ce livre, un genre de panoptique du numérique en 2020, qui oppresse et libère tout à la fois. Une imitation plus que réelle pour faire sécession et détruire. On ne détruit son ennemi qu’en épousant sa logique et ses formes, en démontant ses rouages. Les réseaux nous phagocytent, à nous de les détourner.

Lu chez L’Espadon le 15/02.

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Un présent dystopique, une alerte, menaces sur notre humanité

On voyage beaucoup, les lieux géographiques viennent rythmer cette histoire, on est un peu partout sur la surface du globe, aussi bien dans les grandes villes que dans les lieux plus discrets, plus secrets, plus petits de notre univers et qui en même temps dessinent cet emmaillotement presque étouffant du monde d’internet auquel il est difficile d’échapper. C’est à la fois le meilleur d’internet qui est ici évoqué et en même temps cette menace qu’il fait peser sur la manière dont il nous irrigue constamment, nous dissipe, nous distrait, nous amène à ne plus nous focaliser, ou nous concentrer sur ce qui compte véritablement mais nous entraine dans une sorte d’épopée farouche nous entraîne toujours plus loin sans jamais nous permettre de nous poser de nous arrêter, et il y a, derrière, l’idée de destruction d’internet l’espoir d’arrêter cette course folle, de suspendre pendant un instant la manière dont notre expérience en ligne ne cesse de nous dessiner, mais de nous défigurer aussi.

Par Nikola, dans l’émission de radio Paludes du 31 janvier, extrait de l’émission au sujet du livre, dans laquelle il aborde aussi le sujet de la virilité dont il est question dans le livre.

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Les enfants de Bourdieu rencontrent ceux de Google

On peut comprendre L’homme heureux comme des bribes et des échos de ce qui est capturé de ce qui s’échange dans le monde. J’aime assez l’idée de saisir la présence de l’auteur dans son texte (et le monde numérique dans lequel il s’inscrit la déplace sans cesse) par une autre image. Une sécession d’un certain internet continue à me sembler être la forme la plus achevée d’une poétique d’une numérique.
[...]
[Jean-Luc Godard] disait dans son film dans masculin il y a masque, dans féminin il y a fin (rien à foutre des guillemets) et s’emparait ainsi des pires clichés du genre. On paraphrase encore sa célèbre formule pour décrire l’angle sociologique de son film (les enfants de Marx rencontrent ceux de Coca-Cola) en disant que L’homme heureux ce serait un peu (même s’il me faudrait une meilleure référence) les enfants de Bourdieu qui se frottent à ceux de Google. Le flux du livre est celui de ce qui s’échange sur internet. Impossible alors de faire l’impasse sur le cul et sa consommation de données. Joachim Séné parvient à nous restituer cet envahissement du réseau comme un fantasme douteux, des câbles phalliques et violeurs, des bites pleins les bits. Une version de la féminité aussi qui subit ce regard. Mais toujours dans une écriture du « à la fois ; quantique, impossible à prévoir » On pourrait dire qui ne résout aucune équation.

C’est Marc Verlynde, et c’est dans son blog La Viduité, qui donne une lecture bien câblée et éclairante, avec en prime un très bon pastiche pour donner le rythme.

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qui nous fait respirer quoi / voilà ce que demande HH

HH se demande aussi : c’est quoi être un homme ?
pas « un homme » comme dans les droits de l’homme, le musée de l’homme, pas un homme au sens de neutre, humain (si, aussi, mais pas seulement)
qu’est-ce que la masculinité
à quel point elle est là, dans les tuyaux, dans les buildings, les réunions de travail, à quel point elle a le droit d’être là, est-ce qu’elle ne serait pas omniprésente, jusqu’au siège dans le métro où s’asseoir, omniprésente, nocive, et comment on la laisse faire, [...]
ça c’est pour le fond de HH
pour la forme : c’est tentaculaire, complexe, fait de fils tirés et de points de jonction d’achoppement (cf début de ce qui est présenté ici)
pas de distance entre fond et forme
alors évidemment, pour qui est habitué à lire les aventures romancées d’un écrivain qui se cherche dans les années 70, ça peut faire choc

Une chronique de Christine Jeanney à retrouver sur son site.

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Blocs d’écriture collés au monde

Si vous tentiez le coup une fois ? Pas sur les chemins balisés, mais à côté.

Par François Bon dans son Jeudi Livre, vidéo avec des extraits lus :

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Superbe exemple d’écriture interactive
Par Le Mammouth numérique :

Il faudrait peut-être parler d’écriture algorithmique ou aléatoire. L’auteur Joachim Séné use de ses connaissances en informatique pour créer un genre littéraire où l’algorithme va présenter les mots de manière aléatoire, comme dans un flux de transmission de données dont l’ordre précis se perdrait. Ou plutôt, en se perdant l’ordre d’origine des transmissions offrirait de nouvelles directions possibles à l’amalgame des mots.

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Remue.net
Extrait publié le 14 janvier.

 

 

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La présentation éditeur sur le site, dont voici un extrait :

L’homme heureux est [...] écrit comme un flux, tendu, circulant dans un câble que se chargent de filer (ou fibrer ?) tout un tissu de tirets cadratins. En cela, c’est plus qu’une expérience littéraire. Commencer à le lire, c’est se trouver happé. Est-ce un roman politique ? Est-ce un roman quantique ? C’est, quoi qu’il en soit, une réponse forte à donner aux effondrements de tout ordre que nous promet chaque jour un peu plus le futur à force d’en souiller le présent.

et la quatrième de couverture ici :

Qui est Robin Sonntag ? Informaticien au sein d’une société secrète, il œuvre à sauvegarder les savoirs de l’humanité via un réseau d’algorithmes répartis sur des millions d’ordinateurs et d’appareils domestiques.

Qui est Alice Barlow ? Celle que Robin ne parvient pas à oublier, et qu’il ne veut pas souiller de sa virilité toxique. Ne pouvant couper aucun pont avec elle dans ce monde hyperconnecté, une idée lui est venue : celle de détruire Internet pour ne plus avoir de lien, même potentiel, avec elle...

Dans ce roman d’un nouveau genre, capable à la fois de faire chanter les protocoles régissant les réseaux immatériels et suivre le cheminement des données giclant de câble en câble, Joachim Séné réalise dans l’écosystème littéraire ce que tout un chacun expérimente en ligne : il fait œuvre de navigation. Dystopie au présent, L’homme heureux synthétise le meilleur et le pire du web encapsulés sous la forme d’un roman à flux tendu qui « écrit les âges sombres du futur avec des bâtons de bergers étrusques ».

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Sur mon site de renumérisation, Relire, je propose quelques explorations programmées de ce texte : le début, le titre, la ponctuation... Menu par ici.

Vous pouvez cliquez ici en-dessous quand ce sera demandé :

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Franck Queyraud :

Parvenir à nous défaire de tout ce qui nous détermine en utilisant une lentille de Barlow pour grossir tout ce qu’Internet fait à nos vies, telle pourrait être une des portes d’entrée du nouveau roman de Joachim Séné.

Le livre ne questionne pas seulement les usages immodérés de la technologie et leurs perspectives angoissantes mais nous montre comment ce développement de la technologie permet la conservation de toutes les formes de pouvoir comme celle de maintenir les individus sexués dans leurs déterminismes sociaux. Merci à Joachim pour cette plongée introspective à partir des chambres de plage...

Procurez-vous vite ce livre dont le personnage principal fait penser au pompier renégat de Farenheit, tout autant obsédé que lui de sortir d’une société déshumanisée, ici, par les machines, les réseaux numériques ou les algorithmes... Et tenter de devenir un homme heureux... Y parviendra-t-il ?

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Opération Dédicace en Ligne !
Je peux vous dédicacer et les envoyer gratuitement, 6 exemplaires restant. Il vous suffit pour cela de cliquer sur Commander ci-dessous. En cas de rupture de stock vous serez redirigé vers la page du livre sur le site de publie.net où vous pourrez acheter... le livre corrigé. Pour une dédicace qui ne vous serait pas destinée, précisez-le moi par mail tout de suite après la commande !

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